Smart reflexion sur la digitalisation des territoires

Smart reflexion sur la digitalisation des territoires

Une histoire d’informatique

Prenons un petit moment pour une Smart reflexion sur la digitalisation des territoires.

A partir des années 80, l’informatique s’installe dans le monde professionnel et personnel, les ordinateurs se généralisent et deviennent un outil de productivité incontournable dans la plupart des métiers. A la fin des années 90, c’est au tour d’Internet de se démocratiser, d’arriver dans les foyers et les entreprises du monde entier. On pourra parler de mondialisation de l’information mais c’est avant tout une révolution en termes d’échange et de vitesse de transfert de données qui se produit. L’informatique connait la loi de Moore, ingénieur chez Intel qui trait à l’évolution de la puissance des ordinateurs et de la complexité du matériel informatique qui se généralise peu à peu au débit d’échange des flux de données pour Internet.

Mais avec tout ça, les comportements client et méthodes de commercialisation changent. L’achat en ligne fait ses premiers pas dès 1994 aux Etats-Unis et les sites web se multiplient et les clients réclament une accélération des débits. Du vieux modem 56k qui sonnait comme une ligne téléphonique à la fibre optique, du fax à l’email, le monde de la télécommunication a changé en vingt ans et les habitudes des clients aussi.

Mais ces évolutions ont eu des strates, on ne peut pas voir Internet sans penser à une bibliothèque de données. Les grands théoriciens informatiques donneront même un nom à ces différentes couches. Dale Dougherty de O’Reilly, société d’édition de livre sur l’informatique en 2003 parlera de Web 2.0 pour évoquer l’évolution du Web vers l’interactivité à travers une complexification interne de la technologie mais permettant plus de simplicité d’utilisation. C’est le Web social, qui s’est généralisé avec le phénomène des blogs, et enfin avec les réseaux sociaux.

S’en suivront la notion futuriste du Web 3.0 qui tend à développer un certain nombre d’outils et de services permettant de répondre à des besoins de plus en plus forts de la part des internautes. Certains auteurs insistent sur le caractère collaboratif de l’internet 3.0. C’est le cas de Rudy Provoost qui fait l’analogie entre l’énergie et l’économie numérique : « 1.0, c’était le premier âge d’internet, la réception d’information ; 2.0, c’est le partage des contenus ; et 3.0, c’est l’étape suivante avec l’internet des objets. Appliqué à l’énergie, cela se traduit ainsi. Énergie 1.0, c’est la fourniture d’énergie ; 2.0, c’est la distribution intelligente, on y arrive ; et 3.0, c’est lorsque le consommateur deviendra maître de sa propre énergie. »

Toutes ces bibliothèques de données ont besoins de stockage, c’est alors le rôle des bases de données. Mais en vingt ans, chaque structure y mettant du sien, à accumulé un certain nombre de données disséminé dans son écosystème professionnel. Il est donc maintenant nécessaire d’homogénéiser toutes ces données de manière à optimiser l’efficacité de travail des opérateurs et permettre d’offrir une information plus fine au public ou aux experts métiers.

DataMarketing

En termes de Tourisme

À l’heure du Web 3.0, le tourisme fait lui aussi sa révolution sous l’influence de start-up qui inventent de nouvelles applications et des services innovants dédiés aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels. Le tourisme est en effet l’une des filières qui a été la plus fortement impacté par l’évolution des outils, des usages et des contenus numériques. On distingue aujourd’hui le e-tourisme (tourisme et web), le m-tourisme (tourisme mobile via des smartphone ou les tablettes) et le tourisme social (l’utilisation des réseaux sociaux pour le tourisme). Aujourd’hui, ce sont près de huit touristes sur dix qui préparent leurs vacances sur Internet, et un sur trois qui reste derrière son écran pour acheter son séjour. Face à l’évolution numérique, les professionnels du tourisme n’ont pas d’autres choix que de s’adapter.

Le numérique : facteur d’attractivité pour les territoires

Le tourisme représente une des forces majeures d’attractivité des territoires et, par conséquent, un puissant levier de leur développement économique. C’est également un secteur où les technologies de l’information et de la communication (TIC) jouent un rôle déterminant. Les usages numériques se multiplient et suscitent de nouvelles pratiques, de nouveaux besoins et de nouveaux modes de consommation.

Le tourisme ne se vit plus comme avant.

Pour rester compétitifs, les acteurs du tourisme se doivent donc d’adopter une attitude proactive vis-à-vis du numérique. Ils doivent intéresser, satisfaire, pour donner l’envie aux touristes de promouvoir leur destination : bref créer du lien ! C’est l’un des avantages du numérique qui invite au voyage, rend la visite attractive, et simplifie la vie au touriste : un champ des possibles très large !  Selon la DGCIS on peut résumer l’évolution du tourisme numérique en un terme : « SO-LO-MO » : SOcial : Dorénavant, le touriste souhaite participer activement à la promotion d’un produit touristique et en devenir un ambassadeur auprès de sa communauté,LOcal : Que faire, là où je me trouve, lorsque je m’y trouve ? L’offre touristique, géolocalisée, doit être accessible et consommable immédiatement, MObile : Exploiter toutes les fonctionnalités du mobile afin de faciliter les déplacements, accroître la consommation de produits touristiques et enrichir l’expérience sur place.

Laurianne Le Paih dans le Journal du Net – Juin 2014

Une nouvelle forme d’attractivité

Une Smart reflexion sur la digitalisation des territoires.

Joël Gayet, Fondateur de la chaire Attractivité et Nouveau Marketing Territorial de l’Institut de Management Public et Gouvernance Territoriale, dit sur le sujet :

« Il faut absolument aborder le marketing touristique, du moins à son niveau stratégique, par le biais de la transversalité, et aujourd’hui ce parti pris est en train de s’imposer partout. Le tourisme est de plus en plus intégré dans des stratégies globales d’attractivité. Le contexte dans lequel se trouvent les destinations touristiques a complètement changé en quelques années : explosion de l’offre et une hyper-concurrence (une offre multipliée par trois d’après l’OMT d’ici 2025 quand la demande sera multipliée par deux), ralentissement de la consommation, accélération des crises, problèmes climatiques et écologiques, montée en puissance des métropoles, baisse des budgets des collectivités territoriales, individualisation, attentes de sens et recherche d’expériences émotionnelles fortes des clientèles et bien sûr avènement d’Internet, des réseaux sociaux, des outils de mobilité et des datas entraînant notamment une prise de pouvoir des clients mais aussi des citoyens et des salariés. Fondamentalement la relation au client, mais aussi au citoyen, a complètement changé et c’est le point essentiel. Les meilleurs dans le monde n’ont pas simplement fait évoluer leur marketing, ils ont renversé la table pour s’adapter à ce nouveau contexte entraînant de nouvelles pratiques, de nouvelles organisations et de nouveaux modèles de marketing. »

C’est donc là ou nait le besoin du projet Smart City, la transversalité.

L’agence Alps accompagne tout au long de l’année un bon nombre de territoires dans leurs stratégies ou leurs réflexions qui font la différence. Vous voulez connaître nos références ? Contactez nous

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Cet article a été écrit par François Veauleger